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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Lux, le chien policier moulinois

Publié le 24 Mars 2013 par Louisdelallier in Portraits

En décembre 1948, la gendarmerie de Moulins est dotée d’un chien policier, Lux, un berger allemand âgé de 4 ans qui sort du chenil militaire des T.O.A (Troupes d’occupation en Allemagne). Il y a commencé son entraînement le 26 juin 1947 avant d’être « embauché » à la gendarmerie de Gramat dans le Lot, le 4 juillet 1948.

A son arrivée à Moulins, le 1er décembre, il est pris en main par le gendarme Jean Aujon Il doit participer à la recherche de criminels et d’objets volés en plus du service d’ordre de certaines manifestations politiques et de l’accompagnement des voleurs aux audiences du tribunal correctionnel.

Pour ses interventions, il est nécessaire que des indices olfactifs existent comme une casquette, une partie de vêtement, du linge, un mouchoir, des objets en cuir usagés ayant appartenu à la personne recherchée ou des objets manipulés par elle.

Ces indices doivent naturellement être protégés avec soin. Il est recommandé de ne pas y toucher, de ne pas brouiller les pistes par des allées et venues intempestives sur les lieux du délit. Le succès de la recherche du coupable dépend presque toujours d’un bon départ. Il est rappelé qu’il est nécessaire d’alerter le plus rapidement la gendarmerie. En effet, les meilleurs résultats sont obtenus sur une piste fraîche et considérée comme telle encore 10 heures après le délit. L’intervention du chien policier peut encore être fructueuse dans certains cas exceptionnels jusqu’à 24 ou 48 heures après le crime ou le vol. Les aptitudes du chien dépendent aussi de la fréquence de ses sorties. Il est recommandé de ne pas hésiter à prévenir la gendarmerie à chaque délit observé.

Lux a été capable de retrouver la trace du voleur de la bicyclette d’homme neuve, subtilisée à l’étalage d’un marchand de la rue Pierre-Petit à Moulins. Ses recherches ne le cantonnent pas à Moulins. Il a également vite découvert à Marcenat la piste d’un voleur de poules qui s’était enfui à travers champs vers une moto qui l’attendait. A Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans le quartier du Daufort, le sol gelé a eu raison de son flair. Il n’a pas pu suivre la trace du voleur de lapins. Mais, son activité a été très remarquée.

En 1950, il effectue douze sorties dont sept ont porté leurs fruits. Deux ont été utiles aux enquêteurs pour orienter leurs recherches et trois n’ont pas abouti.

Le 1er mai, il a permis l’arrestation des quatre évadés du centre de redressement de Royat du côté de Saint-Germain-des-Fossés. Le 5 octobre, il retrouve un jeune homme disparu près de Voussac. Mais il s’agissait d’un accident avec une arme et les secours n’ont pas pu le sauver. Le 26, son flair met les gendarmes sur la bonne piste des voleurs d’une voiture dans un garage de Molinet. Fin novembre, l’épicerie Maupertuis de Saint-Germain-des-Fossés est cambriolée. Il ne faut pas longtemps à Lux pour guider les enquêteurs jusqu’à la chambre des deux malfaiteurs.

 

Louis Delallier

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