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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Au printemps 1928, on l’appelait le carrefour des écrasés

Publié le 18 Mai 2017 par Louisdelallier in Faits divers

Au printemps 1928, on l’appelait le carrefour des écrasés

Il ne faisait pas bon circuler à l’angle des rues des Couteliers et Bréchimbault à cette époque-là. Les semaines se suivaient et se ressemblaient.

Fin avril, un garçon épicier, tout à son travail, descend promptement la rue des Couteliers. Une voiture Citroën démarre juste à son arrivée au carrefour et l’envoie par-dessus son capot jusque dans les bras d’un piéton qui, ainsi, amortit un peu la chute du cycliste. La bicyclette est fichue.

Le 1er mai, cette fois, c’est la Ford d’un laitier, corporation bien connue pour rouler vite en ville, qui pour éviter un cycliste monte sur le trottoir et casse le bas de la vitrine du magasin de chaussures de monsieur Cerf qui se trouve à l’un des angles du carrefour.

Le commissaire de police, pense-t-on, est plus préoccupé par la période électorale (législatives des 22 et 29 avril) que de trouver une solution au danger bien réel de cette intersection. Le Syndicat d’initiatives bourbonnais réfléchit à la pose d’une lanterne bien visible pour alerter les conducteurs des véhicules.

Le 4 mai est jour de marché et jour de foire comme chaque premier vendredi du mois. La circulation est bien augmentée et à 15 heures un automobiliste qui se dirige vers la rue des Couteliers percute un cycliste allant de la rue de Wagram à la rue Bréchimbault (Toutes ces rues étaient à double sens). Le vélo est traîné sur trois ou quatre mètres jusque devant le magasin de chaussures de monsieur Cerf qui en a vu d’autres… Le cycliste se relève de sa chute sans trop de mal.

Enfin, le 8 mai, un agent de la circulation avec son bâton blanc fait son entrée en scène et parvient aussitôt à éviter une nouvelle collision.

Mais, un accident survient encore avant la fin du mois de mai. Le 30, vers 17h, une voiture Mathis et un motocycliste se heurtent ne provoquant que des dégâts matériels. L’agent n’est pas là.

De nos jours, ce carrefour est sans histoires. Des feux tricolores précisent clairement les choses et ces rues sont à sens unique.

 

Louis Delallier

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A
Merci pour ce bel article qui nous montre , malgré la confidentialité du parc automobile en 1928 , ( je suppose ) les difficultés de circulation , dès les années 30 à Moulins.
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