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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Deux employés plus que fidèles aux fonderies Raisin, Charmot, Chaumette

Publié le 7 Février 2021 par Louisdelallier in Portraits

Acte de mariage de Jean-Baptiste Baly et Emilie Louveau

Acte de mariage de Jean-Baptiste Baly et Emilie Louveau

Acte de mariage de Marcel Marandet et Gilberte Bouillet

Acte de mariage de Marcel Marandet et Gilberte Bouillet

Ils auront travaillé 56 et 61 ans pour leurs patrons moulinois et sont décédés la même année. Ces quelques lignes sont une sorte de reconnaissance d’un autre siècle pour ces hommes entrés, presque dès l’enfance, dans la vie active et qui ont consacré le reste de leur vie au travail pénible de la fonderie.  

Le premier est Jean-Baptiste Baly, entré à 13 ans, le 29 décembre 1870, à la fonderie Raisin où il tisse des liens solides avec son employeur. En effet, l’un des témoins de son mariage avec Émilie Louveau, lingère, le 21 juillet 1883, est Charles Raisin, fondeur de 35 ans. Jean-Baptiste obtiendra deux médailles du travail pour ses 30 et 50 ans de maison. La cérémonie des obsèques a lieu à l’église Saint-Pierre de Moulins, le jeudi 13 février 1930. Au cimetière, Monsieur Charmot rend un hommage ému au mouleur qui a connu quatre générations de patrons au cours de ses 61 années de présence dans l’entreprise et donné un bel exemple aux plus jeunes. Jean-Baptiste allait avoir 73 ans.

Le second est Marcel Marandet, entré à 11 ans, le 12 août 1874. Lui, il est de la famille par sa mère, Eulalie Raisin, journalière. François et Charles Raisin, fondeurs, sont ses cousins. Ils sont témoins de son mariage avec Gilberte Bouillet, lingère, le 23 juin 1884 à Moulins. Ouvrier spécialiste mouleur, chef d’équipe et contremaître, Marcel tient les rênes des ateliers Raisin-Charmot au début de la guerre en l’absence des dirigeants mobilisés. Comme son collègue Jean-Baptiste Baly, il reçoit des médailles, celle d’ancienneté du syndicat des entrepreneurs de Moulins, celles des 30 ans des anciens ouvriers et des 50 ans. Il meurt le 28 décembre 1930 à 67 ans.

 

L’entreprise Raisin, fondée dans les années 1865/1867, est une fonderie de fer et de bronze, spécialisée dans la mécanique, l’agriculture et le bâtiment (Auges, poids d’horloges, poulies, engrenages, colonnes pleines ou creuses, plaques de fourneaux et de foyers, pièces diverses). Raisin aîné (rue des Garceaux/avenue Alsace-Lorraine) et Raisin jeune (57 boulevard de Courtais) se partagent la même activité et les récompenses au cours des expositions industrielles et concours régionaux moulinois.

Au décès de Charles Raisin, le jeune, le 19 décembre 1887, sa veuve reprend le flambeau au moins jusqu’en 1912.

En 1907, Raisin aîné s’associe avec Jean Charmot, son gendre et ingénieur (fils de Philibert, chef d’atelier aux houillères de Bézenet), toujours à l’adresse de la rue des Garceaux et de l’avenue Alsace-Lorraine. Trois ans plus tard, Jean Charmot est seul à la tête de la société. En 1928, 1930, 1935-36, la maison figure dans l’annuaire de l’Allier, au 6 avenue Alsace-Lorraine, sous le nom de Charmot et Chaumette.

 

Louis Delallier

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