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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Les boulangers dansent à l’hôtel de l’Allier

Publié le 1 Février 2017 par Louisdelallier in Fêtes

actuel passage d'Allier entre la place d'Allier et la rue de la Batterie

actuel passage d'Allier entre la place d'Allier et la rue de la Batterie

Monsieur Marconnet a mis les salons de son grand hôtel, place d’Allier, à disposition de la confrérie des boulangers pour leur bal annuel. Ce samedi 14 janvier 1933, les arrivées commencent dès 21 heures. A 22 heures, on se bouscule presque pour entrer et, à la sortie du théâtre et des cinémas, les nouveaux danseurs peinent à trouver de la place sur les parquets. Les ventilateurs sont les bienvenus pour rafraîchir l’air ambiant.

Vers minuit et demi, le comité d’organisation réunit les ouvriers boulangers qui vont devoir élire la reine de la boulangerie de l’Allier et ses deux demoiselles d’honneur. Renée Saladin, 10 ans, tire au sort trois des papiers placés dans une corbeille et portant les noms des ouvriers. Le premier est monsieur Gautheron ouvrier chez M. Naveau, rue Régemortes qui met à l’honneur comme reine de la boulangerie Lucie Durin, fille de M. Durin, boulanger rue de Lyon, président de la boulangerie. Le deuxième est M. Pelletier, ouvrier boulanger chez M. Duvert rue de Decize, qui choisit comme première demoiselle d’honneur Alice Ramillon, porteuse de pain chez Albert Béchon, rue de Pont. Le troisième est M. Blanchet, ouvrier chez Cotheron rue des Minimes, qui désigne comme deuxième demoiselle d’honneur Francine Ronget, porteuse de pain chez Borel, rue du Pont-Ginguet.

Les jeunes filles sont chaleureusement applaudies et dûment couronnées. Elles prennent comme cavaliers les garçons boulangers qui les ont « élues » et, ceintes de leur écharpe, elles entrent majestueusement dans la salle de bal.

Le président de la boulangerie prononce une allocution de remerciements tous azimuts et remet à la reine un pendentif offert par les mitrons et aux demoiselles d’honneur un bracelet offert par la bijouterie Iaman frères. Il leur souhaite à toutes les trois d’épouser un boulanger.

Des bérets de marins avec pompon bleu et rouge sont distribués et le bal repart de plus belle au son, naturellement, des « gars de la marine », pour se terminer vers 6 heures du matin.

Au cours de la soirée, il a été décidé de se retrouver au carnaval avec un char consacré à la boulangerie.

 

Louis Delallier

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