Depuis une décision gouvernementale du 14 janvier 1943, toutes les polices municipales sont devenues nationales. Le commissariat de Moulins installé dans cinq pièces de la mairie prend possession de ses nouveaux locaux situés rue Candie, le 1er avril 1943. Cet immeuble fut en 1870/1871 siège d’une entreprise qui confectionnait des vêtements et souliers pour la troupe, puis tour à tour cabinet d’un médecin, centre de culture physique. Il occupe une place centrale dans la ville à proximité de la gare et des différents services publics.L’effectif est augmenté et rajeuni. Les gardiens de la paix effectuent un stage à l’école de police de Dijon.
Au-dessus de la porte d’entrée du nouveau commissariat est écrit en bleu sur fond blanc :
Police régionale d’Etat
service de la sécurité
commissariat de police
La cour dont le sol est recouvert de sable est agrémentée de parterres de marguerites et de lauriers. Au rez-de-chaussée, on trouve le bureau du brigadier-chef, la salle de repos des gardiens de la paix, la salle de travail des mêmes gardiens et des trois brigadiers, le vestibule et la salle de réception du public, un garage pour la voiture d’Etat et deux cellules, une pour les hommes et une pour les femmes. Des photographies du chef de l’État sont exposées sur les murs.
Au premier étage, ont été aménagés dans l’aile gauche le long de la rue de la Chèvre une salle d’attente pour le public, des lavabos, trois pièces pour les archives de la police qui renferment des classeurs contenant 500 000 fiches. Dans l’aile perpendiculaire à la rue Candie, c’est une salle pour deux secrétaires et le bureau du commissaire donnant sur le théâtre. Ce bureau est décoré d’un portrait du maréchal et deux toiles d’Armand Brugnaud, conservateur du musée représentant l’un la cathédrale et l’autre Jacquemart et l’hôtel de ville. Deux pièces sont réservées aux neuf inspecteurs de sureté et à l’inspecteur chef. De là, un escalier permet de sortir rapidement sans prendre l’escalier principal.
Le commissariat occupera par la suite un immeuble du boulevard Ledru-Rollin, puis de la rue de Bourgogne avant de trouver, en 2011, un nouveau point de chute dans des locaux neufs faits sur mesure à l’angle du cours Vincent-d’Indy et de la rue du Lycée.
Louis Delallier