Des plaques murales de compagnies d’assurance se trouvent encore parfois sur les façades des maisons. A Moulins, il reste une trentaine de ces plaques disséminées dans la ville. Elles sont pour la plupart en bon état et rappellent des noms de compagnies aujourd’hui disparues :
Assurances générales - La Providence - L’Abeille - La Foncière - La France - La Paternelle - L’Urbaine - L’Union - La compagnie du soleil - Assurances générales - Le Monde - Phénix - La Prévoyance
Ces plaques de petites dimensions, en tôle, zinc, cuivre, fer-blanc ou tôle plombée étaient à la charge de l’assuré et n’étaient apposées qu’après signature du contrat. Elles jouaient plusieurs rôles. Elles servaient d’abord à informer qu’une maison était assurée. Elles donnaient aux compagnies l’occasion de se faire une publicité permanente gratuite. En les voyant, les pompiers savaient qu’ils pouvaient compter sur une récompense et ainsi se mettaient en quatre pour limiter les dégâts en cas de sinistre. Dans les campagnes, certains propriétaires espéraient éloigner la malveillance en signalant que leur maison était assurée et qu’il n’était donc pas la peine de s’en prendre à elle.
La plus ancienne fabrique a été fondée en 1825 par M. Hébrard de Villiers. Jusque-là, les plaques étaient faites à la main. En 1832, cette maison commença à graver et à donner des reliefs pour faire ressortir les inscriptions des compagnies d'assurances. En 1846, M. Nollet prend la succession et apporte des modifications de fabrication pour augmenter la solidité des plaques et diversifier les formes. A partir de 1887, M. Manceau, auteur d’un historique sur le sujet, prend la tête de l’entreprise et y apporte lui aussi sa touche.
Louis Delallier