Le 28 novembre 1949 est un lundi. Les établissements Chabert de Dompierre viennent de terminer la construction, derrière le marché couvert de Moulins, d’une tour de 13 mètres de hauteur pour le séchage des tuyaux d’incendie. Il est possible d’y suspendre jusqu’à 1 000 mètres de tuyaux. A cette époque, ils sont fabriqués en toile et il est indispensable de bien les entretenir pour qu’ils ne moisissent pas. En effet, ils sont entreposés roulés.
Habituellement, la tour de séchage, en béton ou en métal, fait partie de la caserne. Elle mesure généralement 1,5 mètre de côté et doit s’élever à au moins 12 mètres de haut. Elle est couverte d’un toit de tôle pour protéger les tuyaux du soleil. Les tuyaux sont tirés vers le haut par un treuil à manivelle, électrifié par la suite. Cette tour sert aussi à installer des antennes radio et la sirène d’alerte.
Plus tard, les nouveaux matériaux ont permis un séchage à plat à l’aide d’une soufflerie. Cela explique la disparition des tours.
La tour de la caserne de Longjumeau (Essonne), comme celle de Marcq-en-Baroeul (Nord), ne sert plus qu’aux exercices d’entrainement des pompiers. A Fécamp (Seine-Maritime), la tour est encore visible dans une propriété privée. La ville de Reims (Marne) a transformé sa tour de séchage en lieu d'observation de la cathédrale et du centre-ville.
A Lyon, dès 1895, les tuyaux mouillés furent suspendus au pont Lafayette ou étendus sur le quai des Brotteaux où ils séchaient en huit heures au lieu de plusieurs jours dans la pièce-séchoir jusqu’à l’érection d’une tour de séchage.
Le « pylône moulinois a été démonté depuis bien longtemps.
Louis Delallier