En mai 1925, René Boudet devient le premier maire socialiste de Moulins. L’une de ses préoccupations principales est de doter Moulins d’un nouvel hôpital offrant des techniques de soins modernes et un meilleur accueil pour les malades.
Il obtient le principe de l’agrandissement des pavillons des anciens hospices dans les jardins situés à l’ouest (entre la rue de Paris et le cours de Bercy), seul terrain pouvant permettre un démarrage assez rapide des travaux.Une fois les plans de l’architecte des hospices, Marcel Génermont acceptés par les services techniques et le ministère de l‘hygiène, l’adjudication du gros-œuvre des travaux a lieu le 1er mai 1929 pour un début effectif de la construction, le 1er août 1929, des pavillons 3 et 4 réservés à la médecine.
Le devis approche les 8 millions. René Boudet obtient de l’État une participation de 4 millions dont 35% proviendront des réparations dues par l’Allemagne conformément au plan Dawes signé le 24 juillet 1924) et 15% en espèces du pari mutuel. Une très généreuse donatrice offre 500 000 francs auxquels s’ajoureront très vite des souscriptions communales ou de particuliers. Le Conseil général de l’Allier, dans sa séance du 26 octobre 1928, vote une subvention annuelle de 300 000 francs qu’il versera pendant quatre ans, soit 1 200 000 francs. Le Conseil municipal de Moulins accorde, le 9 décembre 1928, une aide d’un million de francs. Le plan de financement comprend également le versement de diverses recettes extraordinaires accordé par la commission administrative des hospices de Moulins qui, de plus, contracte un emprunt d’un million de francs, le 15 mars 1929.
Un peu plus de cinq ans après sa prise de fonction, 15 juillet 1930 à 10 heures, René Boudet, député-maire de Moulins pose la première pierre du nouvel hôpital. Il est entouré de ses trois adjoints et des conseillers municipaux, du préfet de l’Allier, Fernand Delaporte, des membres de la commission administrative des hospices, des médecins et chirurgiens, des sœurs supérieures et de la direction des hôpitaux, de l’architecte du projet, Marcel Génermont, et de Monsieur Loulergue, l’entrepreneur chargé des travaux.
Monsieur Boudet introduit une petite boîte en plomb contenant le procès-verbal écrit sur parchemin dans la cavité creusée à cet effet dans la pierre de Volvic de l’angle sud-est du pavillon de la maternité qu’il scelle avec du ciment.
Puis, Messieurs Génermont et Loulergue, concepteur et réalisateur des bâtiments, conduisent la soixantaine de personnes présentes au travers du chantier. Monsieur le préfet et quelques autres volontaires grimpent hardiment par des échelles jusqu’au 2e étage d’où la vue sur l’Allier est exceptionnelle. A l’issue de la visite, un vin d’honneur est servi dans le réfectoire des femmes Monsieur le maire et Monsieur le préfet sont les seuls à s’exprimer et brièvement.
L’hôpital sera inauguré le 17 mars 1935. Il aura donc fallu presque dix ans à René Boudet pour mener à bien son projet. La plaque inaugurale indique :
CET HOPITAL
A ETE INAUGURE LE 17 MARS 1935
PAR LA POPULATION MOULINOISE
SOUS LA PRESIDENCE D'HONNEUR
DE Mr LE MINISTRE DE LA SANTE PUBLIQUE
EN PRESENCE DE
ANTONIN LEON DELEGUE DU MINISTRE
LOUIS ADAM PREFET DE L'ALLIER
LE CONSEIL MUNICIPAL DE MOULINS
RENE BOUDET DEPUTE - MAIRE DE MOULINS
PRESIDENT DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE DES HOPITAUX
F. BROSSET ADMINISTRATEUR J. CHEVALIER ADMINISTRATEUR
A. DION Dr M. GOMOT
J. SARRAZIN A. THONIER
D. BOURNATOT DIRECTEUR M. GENERMONT ARCHITECTE
Louis Delallier