En ce mois de novembre 1938, les mesures fiscales prises par le gouvernement sont nombreuses. La presse moulinoise note tout particulièrement l’augmentation du prix de la plaque de circulation pour les bicyclettes, le moyen de locomotion le plus répandu alors, et rappelle son évolution de 3 à 25 francs entre 1920 et 1939.
1920 : 3 francs
1921 : 5 francs
1924 : 6 francs
1926 : 18 francs
1930 : 22 francs
1939 : 25 francs
En 1938, le produit de la vente des plaques dépasse 100 millions de francs. En 1939, il avoisinera les 200 millions.
Cette obligation de s’acquitter d’une taxe sur les vélos remonte à 1893. La loi du 28 avril 1893 instaure en France une taxe annuelle sur les vélos qui sera appliquée à partir du 1er juin 1893. La redevance est de 10 francs pour la possession d’un « vélocipède ou appareil analogue ». Les propriétaires de bicyclette doivent se faire enregistrer à la mairie de leur domicile. Une plaque métallique leur est fournie prouvant le paiement.
La taxe baisse de 10 francs à 6 francs en 1898. A compter du 1er mai 1900, la plaque vaut pour quatre ans. Elle comprend un espace suffisant pour y faire graver les nom, prénom et adresse du propriétaire. Au 1er janvier, une nouvelle baisse du prix à payer intervient suite aux protestations de la population. Le laiton les années impaires et le métal blanc les années paires alternent entre les deux guerres.
En 1943, la plaque de vélo est remplacée par un timbre fiscal et en 1949, un formulaire nominatif tient lieu de plaque de vélo dont il garde le nom. Cet impôt est définitivement supprimé en 1959 par arrêté du mois de décembre 1958.
Louis Delallier