En 1936, l’union locale des syndicats dépose à la mairie de Moulins un plan pour la construction d’une nouvelle bourse du travail. Mais aucune suite n’étant donnée, les syndicats moulinois continuent à travailler dans une partie de la salle du Pont-Ginguet (angle des rues du Pont-Ginguet et de la Fraternité) dont l’état laisse à désirer.
Ce n’est que dix ans plus tard que la municipalité élue après la guerre examine le plan présenté et réalise l’installation après des négociations sans difficulté.
Des locaux en rapport avec le développement du mouvement syndical (Moulins compte 5 500 adhérents) sont aménagés dans le pavillon de chirurgie de l’ancien hôpital Saint-Joseph (angle rue Delorme et rue Achille-Roche). L’attribution des 20 bureaux tient compte de l’importance de chaque fédération. On y trouve aussi 3 salles de réunion, des bibliothèques et des salles de fêtes.
L’inauguration est symboliquement fixée au moment des deuxièmes fêtes de la libération de Moulins en septembre 1946. C’est une façon de rappeler que les ouvriers et ses réfractaires au STO ont pris leur part dans la résistance à l’occupant et contribué à la libération.
Le dimanche 8 septembre 1946, à 15 heures, Messieurs Rudler secrétaire général de la préfecture représentant le préfet, Henri Gromolard maire de Moulins, Henri Raynaud secrétaire général de la CGT, délégué de la commission des salaires et à la conférence nationale économique, président de la fédération nationale, Chabridon secrétaire de l’union départementale des syndicats ouvriers, Eugène Gouby secrétaire de l’union locale et quelques conseillers municipaux se pressent dans les jardins à l’heure donnée. Chacun ou presque prononce son discours devant la foule venue nombreuse. L’allocution du délégué des Indochinois clôt la cérémonie.
Louis Delallier