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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Deux célébrations de la Sainte-Barbe à Moulins à la fin du XIXe siècle

Publié le 4 Décembre 2015 par Louisdelallier in Fêtes

Deux célébrations de la Sainte-Barbe à Moulins à la fin du XIXe siècle

La Sainte-Barbe se fête le 4 décembre. En 1894, les sapeurs-pompiers de Moulins la célèbrent le dimanche 9 décembre.

Le maire de Moulins, accompagné de tous ses adjoints et de la majeure partie des autres membres du conseil municipal, passe en revue la compagnie moulinoise sur les cours. La foule est venue en nombre pour admirer la fière allure des hommes en uniforme impeccable.

La fête se poursuit autour d’une bonne table pour un copieux banquet à l’hôtel de Paris dont la façade est couverte de drapeaux tricolores, de draperies, de fleurs et de verdure. A l’intérieur, quinze trophées trônent pour bien marquer la qualité de la brigade des pompiers moulinois.

A 18h 30, à la table d’honneur, s’assoient le maire, messieurs de Mesmay, secrétaire général de la préfecture représentant monsieur le préfet empêché, Bürgkly, commandant de la compagnie, Dailheu et Martin juges de paix, quinze conseillers municipaux, les officiers de la compagnie, le conseil de préfecture au grand complet, le président du tribunal de commerce, les adjoints du maire, la presse. Messieurs Moulnier, trésorier payeur général, Rémond, inspecteur d’académie, Ville, député se sont excusés par lettre car ils sont absents de Moulins. Les chanteurs nombreux égaient la soirée si besoin était.

Le menu, œuvre de monsieur Cagnat semble insurpassable :

Potage moscovite

Carpes marinière

Flet de bœuf Richelieu

Gigot de mouton parisienne

Panachés de légumes

Crêpes à la bordelaise

Dinde farcie aux marrons

Salade de saison

Pièces montées

Dessert

Champagne

Mais, quatre ans plus tard, le dimanche 4 décembre, le menu de la Sainte-Barbe établi par Jean-Louis Chivert, du restaurant les Acacias, route de Lyon, atteint des sommets :

Potage crème royale

Hors-d’œuvre variés

Brochet sauce ravigote

Filet de bœuf financière

Cuissot de chevreuil sauce poivrade

Canetons à la rouennaise

Haricots verts au beurre

Dindonne bardée

Salade

Pâté de gibier à la gelée

Langouste sauce rémoulade

Crème renversée au caramel

Brioche

Tarte aux fruits

Nougat

Biscuit de Savoie

Dessert varié

Saint-Émilion et Saint-Estèphe

Café

Liqueurs

Champagne

Vers 17 heures les sapeurs-pompiers font une promenade-défilé apéritive jusqu’au bourg d’Yzeure avant de se retrouver dans la salle à manger décorée de trophées, drapeaux, d’écussons et de panoplies.

Le capitaine Grave reçoit ses invités avec une grâce charmante dit-on ! Il prend place à la table d’honneur avec monsieur Sorrel, maire qui préside. Messieurs Dupré, adjoint, Nectoux secrétaire général représentant monsieur le préfet empêché par une indisposition, Roth commandant de gendarmerie, Castaigne proviseur du lycée, la presse sont à leurs côtés. Les 104 convives s’apprêtent à faire bombance. Les discours, les chanteurs et les monologuistes de la compagnie dont le très applaudi monsieur Battu rythment la soirée. Les autorités quittent la réception à 23h 30. Les « soldats du feu », eux, ne se séparent que vers 1 heure du matin. Les choses sont bien faites, car aucun feu et aucun accident ne se sont produits pendant ces festivités.

Louis Delallier

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