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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Moulins sur les ondes nationales en 1933

Publié le 15 Janvier 2016 par Louisdelallier

Photo Louis Delallier

Photo Louis Delallier

Le poste d’Etat Toulouse-PTT ou Radio-Pyrénées est créé le 26 avril 1924 sous la tutelle du ministère des P.T.T. Il prend le nom de Toulouse-Pyrénées le 18 mai 1925. Après le succès rencontré par ses premiers reportages touristiques au gouffre de Padirac, à Cabrerets, à Rocamadour et dans les Gorges du Tarn en 1931 (plus de 800 lettres de demandes de renseignements sur ces lieux reçues après la diffusion), la station envoie son car et ses reporters jusqu’en Languedoc, Aquitaine, Limousin et Auvergne dès l’année suivante.

C’est ainsi que Moulins se trouve incluse dans la tournée du radioreportage du printemps 1933. Pour bien préparer l’émission, le docteur René Deguiral, chroniqueur touristique à Toulouse-Pyrénées, se déplace pour étudier le programme. Il rencontre le Docteur Cany, président de la fédération des syndicats d’initiatives du Massif central et les représentants de l’ESSI bourbonnais. Monsieur Déoux, chef du service technique, l’accompagne pour vérifier les lignes téléphoniques qui relieront la ville au centre émetteur. Un inspecteur du service central de la radiodiffusion, Monsieur Lavancier, apporte son concours à la préparation de la soirée du 22 mai. Moulins a été retenue en raison du son émis par la sonnerie de Jacquemart et de la présence des chœurs de La Schola qui chanteront des chants bourbonnais et des Noëls anciens.

Dimanche 21 mai, l’équipe est à Evaux, Néris, Montluçon pour un concert par les maîtres-sonneurs.

Lundi 22, Hérisson, Tronçais, ses trompes de chasse et ses aboiements de meute, Bourbon- l’Archambault précèdent Moulins où les radioreporters s’installent dans le grand salon de la mairie.

La tournée se poursuivra le mardi 23 à Chantelle, Châteauneuf, le mercredi 24 à Thiers et à Vichy, le jeudi 26 à Riom, Châtel-Guyon, au sommet du Puy-de-Dôme et le vendredi 26 à Issoire, Saint-Nectaire, le Mont-Dore et La Bourboule.

L’émission moulinoise devait commencer à 20h 30. Mais au même moment, la T.S.F. doit retransmettre l’opéra d’Halévy « La Juive » depuis l’Opéra de Paris. Grâce aux démarches des organisateurs, du Syndicat d’initiatives bourbonnais, des parlementaires de l’Allier, un changement d’horaire évite une annulation pure et simple. Cette difficulté devient un atout, l’émission passant juste avant l’opéra, davantage de relais la retransmettent : Lyon-la-Doua, Strasbourg, Limoges, Montpellier, le poste colonial situé à la Tour Eiffel, Toulouse, Bordeaux auxquels s’ajoutent Marseille, Lille et Rennes.

C’est donc de 19 heures à 20 heures que Moulins se révèle aux auditeurs de la TSF française.

Les membres du syndicat d’initiatives ont accès au grand salon de l’hôtel de ville sur présentation de leur carte entre 18h 30 et 18h 50. Ils assistent de près au déroulement des interventions. Le docteur Deguiral donne le compte rendu de la journée de reportage. Marcel Génermont, architecte et président de l’ESSI, expose l’histoire de Moulins. René Boudet, député-maire est interviewé. On note la présence de messieurs Brosset, Perrault adjoints au maire, Camille Planche, adjoint et député, et Concasty, président de l’association commerciale industrielle. Les choristes de la Schola assurent la partie artistique de la soirée avec des morceaux choisis comme La folle fille de la garde, Les trois jolis fendeurs, La Saint-Jean etc.

Et Jacquemart fait vibrer le cœur des moulinois en égrenant les 8 coups de 20 heures qui retentissent partout en France et dans ses colonies.

Louis Delallier

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