Un jour du début du mois de septembre 1900, des ouvrières de la fabrique de sacs, rue de Lyon à Moulins, demandent une augmentation de salaire à monsieur Deroubais, le directeur. Puis, elles quittent leur lieu de travail. C’est une sorte de grève, mais sans préavis. Elles tentent ensuite de convaincre leurs autres collègues de les rejoindre en se rendant au domicile de chacune.
Le lendemain matin, elles empêchent la reprise du travail. Mais, monsieur Deroubais a demandé l’aide de la police pour prévenir tout risque de violence. L’après-midi, la meneuse convoquée au commissariat reçoit un avertissement.
Enfin, le 9 septembre, une première rencontre est organisée entre les représentantes des grévistes, monsieur Deroubais et Pierre Dailheu, juge de paix. Malheureusement, il n’en résulte rien, car les déléguées tiennent à consulter leurs camarades sur les propositions de monsieur Deroubais. Après le déjeuner, au siège de la justice de paix, une deuxième réunion aboutit à un nouvel échec.
Les grévistes n’ont plus qu’à se faire payer leur dû et à aller voir ailleurs s’il y a du travail.
Louis Delallier