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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Il était une fois trois oies et un lièvre

Publié le 15 Décembre 2019 par Louisdelallier in Animaux

Photo Louis Delallier

Photo Louis Delallier

L'esprit de Noël a-t-il fait trembler la main de ces quelques chasseurs moulinois en vadrouille ?

Elles étaient trois oies qui vivaient au domaine de Lys à Bressolles avec la famille Laborde. Leur vie se déroulait dans des conditions idéales parce que monsieur Laborde, cultivateur, souhaitait les garder en pleine forme pour perpétuer l’espèce.

Le jeudi 23 décembre 1926, imprudentes, elles s’approchent trop de la rivière et, un pas en entraînant un autre, elles posent leurs pattes sur un glaçon charrié par l’Allier, glaçon assez large et solide pour les supporter toutes les trois.

Prisonnières de leur fragile embarcation, elles sont poussées par le courant jusqu’à la hauteur de la Font-Vinée à Moulins sur la rive droite, près de l’usine élévatoire (aujourd’hui siège de l’espace nature du val d’Allier et de la LPO). Elles y retrouvent le plancher des vaches et passent là deux jours sans dommage.

Le jour de Noël, des chasseurs, en quête d’un beau gibier, les remarquent et les considérant sans plus de réflexion comme des oies sauvages, leur tirent dessus sans vergogne. Ils en tuent deux. On dit que la troisième s’est enfuie et s’est noyée dans son affolement.

Les ont-ils fait rôtir pour leur propre compte, les ont-ils revendues  car leur valeur représente environ 100 francs  chacune ?

Monsieur Laborde, mis au courant et très chagriné, porte plainte. Mais des mois après, les chasseurs courraient toujours !

 

Et voici une histoire de décembre 1949, également édifiante. Le chasseur la raconte lui-même comme un exploit à ajouter à son tableau sans doute déjà remarquable. Ce boulanger du côté de la rue de Bourgogne s’en va dans la campagne moulinoise à la recherche de proies. Il connaît les bons coins et ne tarde pas à croiser le chemin d’un lièvre qui reste figé sur son train arrière à l’approche de l’homme. L’animal est apeuré et semble même implorant. Y a-t-il eu hésitation de la part du chasseur tout puissant ? Il semble que non car le coup est parti et n’a pas raté la cible sans défense.

 

Il n‘y a rien à ajouter.

 

Louis Delallier

 

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