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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

En voulez-vous des oublies ?

Publié le 24 Octobre 2020 par Louisdelallier in Portraits

En voulez-vous des oublies ?

On l’entend arriver de loin, le marchand d’oublies avec son tourniquet qui claque. Plaisir ! Voilà le plaisir !

C’est le père Janin comme on le nomme familièrement qui occupe le « créneau » depuis son retour de la guerre d’Italie en 1859. Pendant cinquante ans, abrité sous son grand chapeau, il parcourt les rues, entre dans les cafés ou à la rotonde du jardin de la gare. Pour le bonheur des enfants qui le connaissent tous, il tire de sa caisse en chêne verni les fameuses oublies roulées. C’est le père Janin comme on le nomme familièrement qui occupe le « créneau » depuis son retour de la campagne d’Italie en 1859 dont il aime raconter ses souvenirs.

Pendant cinquante ans, abrité sous son grand chapeau, il parcourt les rues, entre dans les cafés ou à la rotonde du jardin de la gare. Pour le bonheur des enfants qui le connaissent tous, il tire de sa caisse en chêne verni les fameuses oublies roulées. Il a inventé un jeu simple pour pimenter un peu la vente. Sur un plateau circulaire, il fait tourner une flèche qui indique le nombre d’oublies gagnées pour un sou.

Et comme il a le cœur sur la main, il se rend au chevet de petits malades pour leur apporter le réconfort de sa pâtisserie.

François Janin est né le 23 décembre 1828 à Mâcon. En 1906, il vit au 53 rue du Manège avec sa femme Catherine Perdreaux et ses filles Marie et Thérèse, repasseuses. Son fils, Ernest, est chapelier.  En 1911, le père Janin habite 25 rue du Rivage avec ses deux filles et François Mauguin, cordonnier, l’époux de Marie. Sa femme Catherine est morte l’année précédente. Le 26 mai 1912, la presse locale annonce son décès avec quelques lignes en sa mémoire. Il avait 83 ans.

L’oublie existe depuis le Moyen-Age. Mélange de farine, de lait, d'œuf, de sucre, elle est cuite comme une gaufre entre deux fers par l’oublieux ou oublieur et roulée sur elle-même en cornet.

 

Louis Delallier

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