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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Décembre 1950 à Moulins : partage

Publié le 5 Décembre 2021 par Louisdelallier

La rue d'Allier au XXIe siècle (Photo Louis Delallier)

La rue d'Allier au XXIe siècle (Photo Louis Delallier)

Le foyer des vieux travailleurs et vieilles travailleuses vient de rouvrir ses portes. Situé dans la salle du Pont-Ginguet* au chevet du Sacré-Cœur et inauguré en janvier 1945, il a été l’un des premiers foyers de ce type à Moulins destiné à adoucir les rigueurs hivernales et à atténuer l’isolement. Ce jour-là, une centaine de personnes âgées nécessiteuses s’étaient retrouvées autour d’une table bien garnie et un bon feu. Un commerçant avait offert du Viandox, des pâtes et des légumes prélevés sur ses stocks. Un appel aux dons de vieux magazines et de jeux avait été lancé.

En cet automne 1950, dans un local spacieux, bien entretenu et coquet dit-on, est servi un goûter composé de chocolat, de café au lait et de friandises, sans oublier la traditionnelle distribution de cigarettes qui serait incongrue aujourd’hui. Le maire de Moulins, Maurice Tinland, messieurs Dubost, conseiller municipal et président de l’Union des Vieux Travailleurs, L’Orsa, président du syndicat des commerçants, Dinnechin, président de l’Entraide bourbonnaise, Dumont, président de la chambre de commerce et du syndicat des pâtissiers-confiseurs, Guéret, représentant la C.G.A (Confédération générale des agriculteurs), Paillet, représentant de la CFTC, mesdames Allot et Vauquelin de l’Action sociale catholique, Mlle Vincent, assistante sociale entourent les plus anciens des Moulinois.

Plus tard dans le mois, la municipalité octroie à 1 400 d’entre eux, en guise de cadeau de Noël, 1 000 francs par couple et 800 pour les veuves, veufs et célibataires ainsi que deux bons valables l’un pour 10 kg de charbon et 10 kg de pommes de terre et l’autre pour 50 kg de charbon.

Le directeur des Nouvelles Galeries, monsieur Peuchot, verse à la mairie 3 000 francs pour améliorer le repas de Noël au foyer des Vieux.

Dans un tout autre domaine, à l’autre bout de la place d’Allier, la circulation dans la rue d’Allier fait parler d’elle jusque dans la presse locale qui se fait le porte-parole des mécontents. Cette rue très commerçante, conduisant aux cours, peut être empruntée dans les deux sens malgré sa largeur insuffisante. Très achalandée en temps normal et surtout les vendredis, elle l’est encore davantage à l’approche des fêtes de fin d’année. Les piétons y sont une source importante d’accidents car ils s’obstinent à ignorer les trottoirs sauf quand un coup de klaxon les rappelle à l’ordre. Un affichage et un respect strict des règles sont préconisés avec verbalisation immédiate en cas d’infraction. Le journaliste propose un stationnement à durée limitée du côté droit les jours pairs et du côté gauche les jours impairs et même un sens de déplacement pour les piétons : prendre le trottoir qui se trouve à leur droite. Aujourd’hui, les trottoirs ont disparu. La circulation s’y fait à sens unique. Les piétons et les cyclistes y ont, seuls, le droit de passage une grande partie du temps.

 

Louis Delallier

* détruite dans les années 80 dans le cadre de la rénovation du quartier qui prendra le nom de quartier des Mariniers.

 

 

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