Au début du XXe siècle, les fêtes de fin d’année font venir encore quelques forains à Moulins. Ils ont l’autorisation de s’installer sur le cours du théâtre. Mais, le temps où deux rangées de stands de toute sorte occupaient les cours depuis le théâtre jusqu’à la préfecture est révolu. On y achetait alors quantité de sucreries et de jouets avant que Moulins, comme d’autres villes de même taille, n’accueille de grands bazars qui attirent la clientèle. D’année en année, le nombre de petits boutiquiers nomades a diminué.
Néanmoins en décembre 1903, près du théâtre municipal, le petit théâtre d’animaux savants de Monsieur et Madame Laspalle fait encore la joie des familles. Les matinées et les soirées données sont l‘occasion de voir évoluer des pigeons savants, deux chats boxeurs et des chiens. Ces derniers sont remarqués pour leurs poses étudiées, les équilibres sur le dos l’un de l’autre et leurs sauts périlleux. L’un d’entre eux fait des additions et multiplications sans erreur. Trois sautent en même temps à la corde. Deux autres dansent la bourrée auvergnate et le chien « patriotique » retrouve le drapeau français parmi les drapeaux français, russe et américain.
Louis Delallier