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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Malgré la guerre, le théâtre continue

Publié le 10 Mars 2016 par Louisdelallier in Spectacles

5 janvier 2010

5 janvier 2010

Le théâtre municipal de Moulins accueille son nouveau directeur en décembre 1941 en la personne d’Adolphe Durafour nommé par René Boudet, maire. Moulins n’est pas une ville inconnue pour cet originaire de Boulogne-sur-Mer. Madame Durafour est la nièce de Monsieur Danguin propriétaire de l’hôtel du même nom face à la gare.

Adolphe Durafour est né dans un milieu artistique. Son grand-père dirigeait le théâtre de Boulogne-sur-Mer où son père était administrateur et acteur. Il monte sur scène très jeune pour des rôles d’enfant. Au fur et à mesure, son répertoire se diversifie allant du drame à la comédie en passant par l’opérette.

Madame Durafour n‘est pas en reste dans ce domaine. Son grand-père paternel était professeur de chant au conservatoire de Metz alors dirigé par Ambroise Thomas l’auteur de Mignon, tragédie lyrique qui lui apportera la gloire à cinquante ans. Pianiste, elle a suivi son père, chef d’orchestre, dans ses tournées et fut professeur de piano pendant six ans au lycée de Dijon. Sa mère, comédienne, débuta au théâtre de Lyon.

Le père de monsieur et le père de madame ont, ensemble, organisé des tournées classiques pour les écoles dans toute la France au cours de l’année 1905.

En 1912, le couple Durafour passe ses vacances chez les Danguin. Ils reviennent l’année suivante, année de la mort de Monsieur Danguin, dont ils prennent la succession au restaurant pour une durée qu’ils croient momentanée. La guerre les retient à Moulins où ils n’hésitent pas à mettre leurs connaissances et leur talent au service des sociétés locales de théâtre.

Le nouveau directeur qui s’occupera tout à la fois de mise en scène, de décors et de contrôle intérieur du théâtre raconte une anecdote qui le relie encore à Moulins. Le père de sa femme a rencontré Jean-Baptiste Faure, le baryton moulinois, venu interprèter Hamlet au théâtre de Liège où il était lui-même chef d’orchestre. La photo dédicacée offerte par Faure à cette occasion a malencontreusement brûlé dans l’incendie de l’hôtel Danguin.

Louis Delallier

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