À la fin du mois de novembre, il est préférable de se protéger du froid surtout quand on est assis dans une voiture à cheval, même bâchée, et que l’après-midi est bien avancé. C’est ainsi qu’une marchande de volailles regagne son domicile de l’avenue d’Orvilliers à Moulins, les pieds bien au chaud sur une chaufferette contenant du charbon de bois. Elle revient d’un marché des alentours en compagnie de son domestique et de quelques cages de volailles invendues.
À proximité du parc d’artillerie (rue des Epoux-Contoux à Yzeure), elle constate avec effarement que des flammes montent de la charrette et que ses vêtements commencent à brûler. Le domestique prend ses jambes à son coup sans se soucier de ce qui pourrait arriver à sa patronne.
Cette dernière doit la vie à monsieur Franchisseur, épicier à la Croix-Duret, qui l’entendant crier se précipite à son secours et parvient à l’extraire de l’incendie saine et sauve. Plusieurs personnes venues à la rescousse éteignent le feu avec des seaux d’eau. Mais des volailles ont péri et la bâche est endommagée.
Louis Delallier