La statue est toujours là dans sa niche, presque au-dessus de la porte du n° 18 de la rue François-Péron, tout près du chevet de la cathédrale. Son âge n’est pas connu, mais elle a une petite histoire.
Quelques années avant la Seconde guerre*, une nuit, son socle usé par le temps cède sous son poids (quelque 100 kg) et l’entraîne avec lui. Madame Vachette, l’épicière, dont elle ornait la façade du magasin, récupère tous les morceaux dont les visages de la Vierge et de l’Enfant heureusement intacts. Ils sont remis à un sculpteur moulinois pour une restauration future. Ce n’est que le 6 octobre 1941 que l’œuvre est replacée dans sa niche avec un petit auvent protecteur.
Une question se pose. Où est passé l’Enfant ? en effet, aujourd’hui, la Vierge (s’il s’agit bien de celle tombée sur le trottoir) tient dans ses mains deux colombes ; toutes les quatre sont sculptées dans une pierre grise à l’évidence pas originelle. Quand cette restauration est-elle intervenue et pourquoi ?
Louis Delallier
* En 1936, le Courrier de l’Allier, publie, comme un feuilleton, Vieilles rues, plaques neuves, de Marcel Génermont qui parle au passé de cette statue. La chute avait par conséquent déjà eu lieu.