Décembre 1941 -
Le Secours national prend une initiative dans l’organisation des repas à bon marché. Il décide de la confection d’un plat national à fournir à certains restaurants de la ville qui ne coûterait que 7 francs.
Son intention est d’apporter une aide aux ménagères employées et ouvrières qui ne disposent pas toujours du temps nécessaire aux approvisionnements et à une préparation correcte du repas de midi.
Le plat à emporter pour lequel les tickets correspondant aux denrées seront exigés comprend une viande et un légume copieux ou un poisson et un légume copieux ou un plat composé d’abats ou de triperie et d’un légume copieux.
Ce plat est tenu à la disposition des intéressés par un restaurant désigné dans un quartier de la ville. Un soin particulier est apporté à sa composition et à sa préparation de manière à offrir aux consommateurs une saine et bonne cuisine familiale.
Le service se fait rigoureusement entre 11h 30 et midi 30 chaque jour, y compris le dimanche.
Au début, les deux restaurants désignés se trouvent rue des Bouchers près de la place aux Foires (Place Jean Moulin aujourd’hui) et rue Marcellin-Desboutin près de la gare de la petite vitesse.
Les consommateurs sont avisés par la voie de la presse du commencement du service.
Ils doivent obligatoirement avant onze heures du matin, déposer au restaurant de leur quartier qui leur sera désigné, les deux récipients devant contenir le plat national.
Ces récipients doivent être très propres, de contenance appropriée et munis d’une étiquette mentionnant le nom et l’adresse du consommateur.
Le prix du plat est perçu d’avance au Secours national qui délivre un bulletin ou un carnet de bulletins.
Les personnes désireuses d’en bénéficier doivent s’adresser au Secours national, 54 rue de Lyon, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures pour remplir le questionnaire qui leur est remis. Elles peuvent en même temps, si elles ont une suggestion ou une doléance à exprimer, le faire sur un registre tenu à leur disposition. On doit s’abstenir de réclamations directes au restaurateur.
Louis Delallier