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Le grenier de mon Moulins

Histoire de Moulins (Allier) et anecdotes anciennes

Moulins sur son 31 pour le festival musical du 8 juillet 1912

Publié le 12 Février 2016 par Louisdelallier in Fêtes, Musique

Hall de l'agriculture visible à gauche

Hall de l'agriculture visible à gauche

Moulins sur son 31 pour le festival musical du 8 juillet 1912

L’annonce du festival de musique du 8 juillet se fait par les journaux et avec des affiches aussi attrayantes que possible. L’accent est mis sur le programme et sur les interprètes. Le comité permanent des fêtes a choisi la plus imposante salle de la ville pour cet évènement exceptionnel même si elle n’est pas traditionnellement affectée à ce type de représentation. Il s’agit du hall de l’agriculture, cours de Bercy, prêté par Monsieur de Garidel, président de la société d’agriculture. Il ne reste plus qu’à aménager les lieux en y installant une vaste scène. La maison Treyve décore l’ensemble de fleurs et verdure auxquelles sont ajoutées des lumières pour parfaire l’illusion qu’on entre dans une véritable salle de spectacle.

La location se fait au théâtre municipal tous les matins de 10h à 11 h. Il est recommandé de ne pas perdre de temps car les places s’arrachent comme des petits pains. Les prix sont de 4, 3, 2 ou 1 franc. Les dames sont priées de venir sans chapeau, sans doute pour ne pas gêner celui ou celle qui se trouve derrière.

La répétition générale du vendredi précédent est prometteuse. Le soir du 8 juillet venu, l’affluence est remarquable. Habits de soirée, robes élégantes et distinguées se côtoient dans une grande animation. Plusieurs buffets ont été montés pour les rafraîchissements du public. Le superbe programme imprimé vendu 20 centimes est fidèle à la publicité faite depuis plusieurs semaines.

Ouverture des Noces de Figaro par La Lyre moulinoise

La Sauterelle, comédie en un acte d’Ernest Grenet-Dancourt et Les Ouvriers, pièce en un acte d’Eugène Manuel jouées par les artistes du casino de Bourbon

Gallia et Près du fleuve étranger de Charles Gounod interprétés par la chorale de Moulins accompagnée par La Lyre moulinoise

Chœur du Messie de Haendel

Aux enfants morts pour la patrie, paroles de Blaise Vidard et musique de l’abbé Thérion

Le directeur de la chorale, l’abbé Magnasse et le directeur de La Lyre, monsieur Belin sont vivement remerciés. On parle déjà de décentralisation de la culture et on espère pouvoir renouveler cette ouverture à tous ou presque.

L’excédent des recettes du concert, une fois toutes les dépenses acquittées, et le produit de la quête sont divisés en deux parts égales de 158,30 francs qui sont offertes à une œuvre privée et au bureau de bienfaisance.

Louis Delallier

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